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jeudi 23 mai 2013

Le foyer d’où personne ne sortait


    Comme chaque nuit, elle s’accrochait le long de son lit à ces bouts de sommeil qui fuyaient incessamment ses paupières. Un sommeil qui la délaissait depuis quelques jours. Elle se sentait esseulée dans cette noirceur des nuits d’été suffocantes de chaleur. Seule, elle s’allongeait pour des heures sur son lit, unique meuble au fond d’une chambre qui lui semblait de jours en jours de plus en plus étroite. C’était son monde à elle, là où elle passait des longs moments écoutant des mélodies qui la transportaient dans un au-delà qu’elle a bâti lentement pièces après pièces.

    Ce monde à elle, le sien, c’est lui qui lui imposait désormais les pires doutes. Des questions qui la harcelaient non pas à cause d’une complexité  quelconque, mais plutôt à cause d’une certaine simplicité qui les caractérisait, une sorte d’intrigue qui s’imposait à elle, une énigme qui remettait en cause les fondements de son monde, elle ne savait comment avoir la certitude si cette possibilité de bonheur  était réelle où bien si c’était une chimère que le destin balançait à elle en guise de farce.

Elle doutait, elle hésitait, elle souffrait …

    Ce jour là, allongée sur son lit, elle sentait un regard qui la caressait, elle ne savait plus si elle dormait vraiment, et ne voulait pas non plus interrompre ces doux moments de somnolence. Le réel et l’imaginaire se confondaient. Elle essayait de se guider vers un rêve dans lequel elle serait ailleurs, au-delà de ces murs et très loin de ces  figures.

Ailleurs, loin de ce foyer d’où personne ne sortait.

mercredi 25 mai 2011

elle me manque

Le manque, ce sentiment si étrange, me donne envie d’écrie. Une sorte d’évasion peut-être : de qui et de quoi ? J’y trouve beaucoup de peine pour trouver la réponse. Je dois tout d’abord savoir qu’est ce qui me manque : peut être une voix familière qui vient murmurer dans mon oreille, ou une odeur exquise qui pénètre mes narines, ou bien une ambiance particulière où se mêle les sons et les odeurs , les bruits des villes et les chants des compagnes , vraiment j’en sais rien …

Se morfondre dans la routine de tout les jours est vraiment chiant, en général, ça rend bête, ça plonge dans un conservatisme ennuyeux, celui des vieux attendant la mort ; et pourtant la routine nous préserve du manque : tout est monotone, rien à désirer ni à espérer, le moindre changement chamboule tout un ordre bien ficelé… donc le remède au manque est la routine : pas du tout convaincant !

Se rappeler des belles choses mais aussi des mauvaises , celles qui nous ont fait rire et pleurer, les gens que nous avons aimé même adulé et ceux vers qui nous avons porté une haine énorme; nos moments de joies , de chagrin , de plaisir et de souffrance ; c’est exactement lors de ces moments stériles de routine quotidienne qu’on devient le plus nostalgique , une nostalgie qui nous renvoie vers une période de notre vie où les jours se bousculaient l’un après l’autre sans jamais nous suffire . Une nostalgie pas seulement envers nos meilleurs expériences mais aussi envers les pires, ceux qui nous ont fait découvrir les secrets d’une vie aux routes parsemés de pièges.

Pour donc me prémunir du sentiment suffocant de manque, je dois me réfugier dans une routine abrutissante qui me jettera à son tour dans des moments de nostalgies… ceci est stérile mais reposant … Pas du tout convaincu, j’y repasserai.