La Tunisie saigne , ses jeunes s'immolent , s'électrocutent , ils souffrent mais ils luttent ... ils n'ont jamais été des rêveurs paresseux qui demandaient trop au système, d'ailleurs , pendant 23 années ils n'ont rien revendiqué malgré le fait d'avoir subi les pires injustices (le capes prendra la tête de liste) ... cependant aujourd'hui tout le monde en a assez, la tasse est pleine depuis trop longtemps , et tous sont unis juste pour une justice sociale : est-ce trop en demander? ou bien est-ce que le terme est vague pour ceux qui ignorent même le sens du mot justice?
La situation est grave, non pas que le pays risque de tout perdre mais au contraire qu'il n'a plus rien à perdre ... tout est à gagner ; et pour cela les revendications doivent être claires , et les revendications qui doivent être scandés par tout les manifestants doivent tourner autour de ces points:
1- Pour les diplômés chômeurs:
a- une carte de transport gratuit.
b- une carte de soin gratuit.
c- une prime de chômage de 60 dinars par mois (2 dinars/jour).
d- la reconnaissance du statut de diplômé chômeur dans les documents officiels eg. la carte d'identité.
e- la création d'un fond d'aide au chômeurs.
2- Pour les victimes de l'oppression des derniers jours:
a- la libération de tout les détenus dans les plus brefs délais.
b- renvoyer devant la justice ceux qui ont donné l'ordre des répressions des manifestations.
c- l'état se charge des dépenses des victimes et des blessés jusqu'au rétablissement total.
jeudi 30 décembre 2010
lundi 13 décembre 2010
Désirs d'ailleurs 2
Quand elle s’est aperçue que la pluie avait cessé, les feuilles éparpillés sur la table étaient toutes pleines ou presque. Elle essaya de déchiffrer tout ce noir qui s’unissait en une tâche immense sur la nappe claire, mais en vain. Ce noir qui persistait à la faire souffrir depuis quelques temps s’est accaparé de tout son espace privé. Elle ne percevait plus le reflet d’elle-même dans ses écrits, tout ce qui était jadis un refuge pour elle, se réincarnait désormais en une somme de noirceur qui englobait son quotidien, la réduisant à un état d’apathie suffocante.
Tout s’arrêta soudain… la serrure de la porte déclenchait l’une des mélodies qu’elle aimait le plus au monde ; chaque fois que cela arrivait, ce court moment semblait durer pour elle une éternité et pour rien au monde, elle ne risquait de le rater. Cette serrure qui se défend, qui s’entête à se faire désirer de cette clé qui y pénètre et s’incruste dans cet espace interdit; un trou sombre, caprice des voyeurs, tel un corps dont la blancheur étincelante insulte l’impureté des âmes et la servilité des esprits. Finalement, elle finit par céder, se relâcher, se laissant aller au rythmes des va-et-vient la réduisant à une éternel soumission. La clé ne se faisait pas prier pour autant, elle forçait le passage, déclenchant un gémissement court et strident qui remplissait l’entrée d’un parfum exquis, celui qui emplissait le cœur de sérénité et le corps de plaisir.
« Vas-y, ranges tout ces papiers et rejoignes moi… » Comme ces soirées quand il rentre tard, il n’aimait pas perdre du temps, elle ne se posait plus de questions à propos de ses manières –ou plutôt leurs absence- qui tiennent plus du mépris que de n’importe quel autre sentiment. Elle ne voyait pas les choses ainsi, elle se disait qu’elle respecte en lui l’homme… l’homme, voilà un mot qui revenait souvent dans ses écrits, elle n’en comprenait pas grand chose, n’ont pas qu’elle en a connu peu, mais qu’elle en a connu des identiques. Elle n’en pouvait pas se résigner à l’unique conclusion qu’elle en tirait pour le moment lui démontrant que l’homme n’a rien acquis durant ces milliers d’années d’évolution, qu’il continu à désirer pour ne point aimer, et à trahir voulant accaparer et assujettir à tout prix.
Se précipitant de ranger ses papiers, elle le rejoignait machinalement tout en jetant un dernier regard à ses papiers qui lui manquaient déjà.
Tout s’arrêta soudain… la serrure de la porte déclenchait l’une des mélodies qu’elle aimait le plus au monde ; chaque fois que cela arrivait, ce court moment semblait durer pour elle une éternité et pour rien au monde, elle ne risquait de le rater. Cette serrure qui se défend, qui s’entête à se faire désirer de cette clé qui y pénètre et s’incruste dans cet espace interdit; un trou sombre, caprice des voyeurs, tel un corps dont la blancheur étincelante insulte l’impureté des âmes et la servilité des esprits. Finalement, elle finit par céder, se relâcher, se laissant aller au rythmes des va-et-vient la réduisant à une éternel soumission. La clé ne se faisait pas prier pour autant, elle forçait le passage, déclenchant un gémissement court et strident qui remplissait l’entrée d’un parfum exquis, celui qui emplissait le cœur de sérénité et le corps de plaisir.
« Vas-y, ranges tout ces papiers et rejoignes moi… » Comme ces soirées quand il rentre tard, il n’aimait pas perdre du temps, elle ne se posait plus de questions à propos de ses manières –ou plutôt leurs absence- qui tiennent plus du mépris que de n’importe quel autre sentiment. Elle ne voyait pas les choses ainsi, elle se disait qu’elle respecte en lui l’homme… l’homme, voilà un mot qui revenait souvent dans ses écrits, elle n’en comprenait pas grand chose, n’ont pas qu’elle en a connu peu, mais qu’elle en a connu des identiques. Elle n’en pouvait pas se résigner à l’unique conclusion qu’elle en tirait pour le moment lui démontrant que l’homme n’a rien acquis durant ces milliers d’années d’évolution, qu’il continu à désirer pour ne point aimer, et à trahir voulant accaparer et assujettir à tout prix.
Se précipitant de ranger ses papiers, elle le rejoignait machinalement tout en jetant un dernier regard à ses papiers qui lui manquaient déjà.
jeudi 2 décembre 2010
يا غدا أطلت انتظاره
يا وطنا تراءيت لي في أحلامي
بهيا رؤوفا رفيقا بشعبك
يا بلدا أردتك نجمة ساطعة
منارة لكل عاشق و عاشقة
يا حبيبة ركنت يوما إلى دفئ نظراتها و ظلال خصلاتها
يا غدا أطلت انتظاره
سئمت جمودك ساديتك اليومية
خضرتك الباهتة و زهرك البنفسجي
مللت عقم أجيال صارت تتسول الآمال و تعشق الأوهام
هجرتك تجاهلتك بل قد كرهتك و أحببت غيرك
تماديت في عشق تلك التي على نهديها
ارتسم الأمل وشما و في صوت همساتها
تصاعد أنين شعوب الكادحين مسلوبي الأوطان
تلك التي بأحضانها أجيال ثورة يتيمي الانتماء
تلك يا وطني هي أنت كما صرت تتراءى لي في أحلامي
فيا غدا أطلت انتظاره
احذر فقد ولى عهد الانتظار و لن يطول قدومك.
عادل
بهيا رؤوفا رفيقا بشعبك
يا بلدا أردتك نجمة ساطعة
منارة لكل عاشق و عاشقة
يا حبيبة ركنت يوما إلى دفئ نظراتها و ظلال خصلاتها
يا غدا أطلت انتظاره
سئمت جمودك ساديتك اليومية
خضرتك الباهتة و زهرك البنفسجي
مللت عقم أجيال صارت تتسول الآمال و تعشق الأوهام
هجرتك تجاهلتك بل قد كرهتك و أحببت غيرك
تماديت في عشق تلك التي على نهديها
ارتسم الأمل وشما و في صوت همساتها
تصاعد أنين شعوب الكادحين مسلوبي الأوطان
تلك التي بأحضانها أجيال ثورة يتيمي الانتماء
تلك يا وطني هي أنت كما صرت تتراءى لي في أحلامي
فيا غدا أطلت انتظاره
احذر فقد ولى عهد الانتظار و لن يطول قدومك.
عادل
vendredi 26 novembre 2010
Désirs d’ailleurs
Ses doigts tremblaient de froid et ses lèvres marmottaient quelque chose d’incompréhensible. Cette nuit de fin d’octobre restera par la suite comme celle qui se distingua par un chagrin insoutenable, une frustration et un sentiment de rejet que même elle ne pouvait supporter.
Nos souvenirs sont le principal obstacle à la satisfaction et la réjouissance tant espérée ; c’est ce qu’elle ne cessa de se répéter tout au long de la soirée. Revisitant tout ses souvenirs d’enfance, ses premiers chagrins d’adolescente, est surtout ses premiers désirs de femme à l’âge adulte. Elle ressentait la première main qui caressa jadis ses hanches, le premier baiser qui venait atterrir sur ses lèvres : et ses doigts continuaient à trembler. La nuit était glaciale et ses souvenirs qui enveloppaient ses désirs solitaires d’un sentiment d’incapacité, la frustraient de plus en plus.
Dans des soirées pareils elle s’était habituée à trouver refuge dans l’écriture de quelques notes, elle considérait cela comme une sorte de thérapie, une manière de faire face à ces souvenirs qui ne cessaient de l’harceler ; dans ce duel entre la pensée et les mots transcrites sur du papier, elle était toujours la gagnante. Cependant quand les mots refusent, s’insurgent et s’obstine dans une désobéissance acharnée, elle se trouvait réduite à une contemplation sans fin, des regards égarés se cherchant dans les moindres détails d’un quotidien qui ne cesse de se répéter, et une vie qui ne cesse de s’éparpiller le long des chemins clairsemés d’indifférence et de mépris.
Depuis déjà quelques années, elle s’est trouvée sans savoir comment d’ailleurs, convaincu de l’idée qu’une vie joyeuse est le projet inachevé de toute femme. Elle vivait dans une société qui aimait la femme mais qui ne la comprenait pas, qui désirait cette féminité sans savoir la satisfaire, qui jouissait avec elle mais qui lui défendait la jouissance. Cette incapacité à considérer comme possible l’amélioration du quotidien faisait face à un désir interne, un appel qui venait du fond de ses pensées, un cri assourdissant de l’instinct qui se trouvait délaissé et trahi : elle craignait de ne jamais être une mère, non pas qu’elle le voulait spécialement mais de peur de le regretter plus tard…
Nos souvenirs sont le principal obstacle à la satisfaction et la réjouissance tant espérée ; c’est ce qu’elle ne cessa de se répéter tout au long de la soirée. Revisitant tout ses souvenirs d’enfance, ses premiers chagrins d’adolescente, est surtout ses premiers désirs de femme à l’âge adulte. Elle ressentait la première main qui caressa jadis ses hanches, le premier baiser qui venait atterrir sur ses lèvres : et ses doigts continuaient à trembler. La nuit était glaciale et ses souvenirs qui enveloppaient ses désirs solitaires d’un sentiment d’incapacité, la frustraient de plus en plus.
Dans des soirées pareils elle s’était habituée à trouver refuge dans l’écriture de quelques notes, elle considérait cela comme une sorte de thérapie, une manière de faire face à ces souvenirs qui ne cessaient de l’harceler ; dans ce duel entre la pensée et les mots transcrites sur du papier, elle était toujours la gagnante. Cependant quand les mots refusent, s’insurgent et s’obstine dans une désobéissance acharnée, elle se trouvait réduite à une contemplation sans fin, des regards égarés se cherchant dans les moindres détails d’un quotidien qui ne cesse de se répéter, et une vie qui ne cesse de s’éparpiller le long des chemins clairsemés d’indifférence et de mépris.
Depuis déjà quelques années, elle s’est trouvée sans savoir comment d’ailleurs, convaincu de l’idée qu’une vie joyeuse est le projet inachevé de toute femme. Elle vivait dans une société qui aimait la femme mais qui ne la comprenait pas, qui désirait cette féminité sans savoir la satisfaire, qui jouissait avec elle mais qui lui défendait la jouissance. Cette incapacité à considérer comme possible l’amélioration du quotidien faisait face à un désir interne, un appel qui venait du fond de ses pensées, un cri assourdissant de l’instinct qui se trouvait délaissé et trahi : elle craignait de ne jamais être une mère, non pas qu’elle le voulait spécialement mais de peur de le regretter plus tard…
jeudi 18 novembre 2010
Nov 2006 -- Nov 2010: 4 années déjà
Quatre longues années ont passé , quatre années durant lesquelles je n'ai cessé de pointer du regard cette page blanche. Cette blancheur qui m'invite de part sa pureté à m'y introduire et la noircir avec mes mots ineffables.
Les voilà mes lettres toutes proches l'une de l'autre comme si pour mieux se réchauffer dans ce désert glacial de blancheur polaire; ou peut-être intimidées par cette page vierge qui s'ouvre à eux sans le moindre gène qui les drague, et les invite à une nuit de débauche littéraire dépourvus de tout interdits.
Cette nuit n'est pas plus éclairée que les autres ni plus joyeuse d'ailleurs. Alors pourquoi ce soir? Il fait toujours aussi sombre, peut-être moins triste mais surement beaucoup plus mélancolique, est-ce la solitude de ces interminables nuits d'automne? Ces nuits lors desquelles le froissement des feuilles mortes nous rappellent nos âmes meurtris; et ce vent qui ne cesse de souffler, emportant ces feuilles usés de même que nos jours passés à contempler une vie qui n'en finit plus de nous biaiser.
P.S. à celle qui a demandé à me lire.
Les voilà mes lettres toutes proches l'une de l'autre comme si pour mieux se réchauffer dans ce désert glacial de blancheur polaire; ou peut-être intimidées par cette page vierge qui s'ouvre à eux sans le moindre gène qui les drague, et les invite à une nuit de débauche littéraire dépourvus de tout interdits.
Cette nuit n'est pas plus éclairée que les autres ni plus joyeuse d'ailleurs. Alors pourquoi ce soir? Il fait toujours aussi sombre, peut-être moins triste mais surement beaucoup plus mélancolique, est-ce la solitude de ces interminables nuits d'automne? Ces nuits lors desquelles le froissement des feuilles mortes nous rappellent nos âmes meurtris; et ce vent qui ne cesse de souffler, emportant ces feuilles usés de même que nos jours passés à contempler une vie qui n'en finit plus de nous biaiser.
P.S. à celle qui a demandé à me lire.
Inscription à :
Articles (Atom)