“Les passants,
même s'ils s'arrêtent pour un moment ne sont que de passage...
Et comme c'est confortable d'y croire...
Croire que rien n'est raté...” illusions, 14 février 2012.
Et comme c'est confortable d'y croire...
Croire que rien n'est raté...” illusions, 14 février 2012.
C’était un jour
brumeux, la poussière narguant l’attraction terrestre, flottait dans l’air…
c’était une après midi du mois de Mai; lui, il était là, le silence décorant
son quotidien solitaire. Le ronronnement du climatiseur dévastait de temps à
autre ce silence majestueux; l’invitant à détourner le regard au travers de la
chambre, pour s’attarder quelques instant sur les bords des rideaux qui
accompagnaient dans leur danse cet air froid et chatouillant.
Ce jour là, il
venait de la croiser par hasard. Elle était juste là, à quelques longueurs de
ses doigts tremblants… comme le jour de leur dernier baiser, elle était
toujours aussi fière et si envoutante, elle marchait se précipitant le long des
pavés comme si elle fuirait son regard qu’elle ne percevait pas mais qu’elle sentait
surement.
Il se voyait
incapable de bouger vers elle, une immobilité soudaine l’empêchait de crier son
prénom, de se précipiter pour la rattraper, lui parler du passé, s’enivrer de son
parfum…
Aurait-elle
accepté de l’attendre ?
Pour cette
soirée une averse était annoncée, donc pas la peine de sortir surtout que l’air
à l’extérieur était suffocant. Depuis son retour il avait entre les mains
des photos en noir et blanc ; il les contemplait tout d’abord une à
une, lentement il se remémorait l’histoire que racontait chacune d’entre elles, son sourire au bout
des lèvres reflétait le plaisir qu’il éprouvait encore et encore à travers
ces photos qui témoignaient d’un passé ressuscité. Il reprenait ensuite dès le
début, cette fois il ne regardait qu’elle : la lueur de ses yeux rayonnait
partout, dans chaque photo son sourire le dévastait, ses lèvres lui dessinaient
les baisers d’autrefois, ses mains agiles lui rappelaient ses caresses.
Il s'envolait vers elle, son corps était de plus en plus léger, ses yeux se fermaient; refusant de lutter, son corps capitulait lentement…elle était juste là comme
ce matin, comme dans le passé…
PS. Pour un ami
qui a délaissé son blog depuis 365 jours.